Encore appelé aviophobie ou aerodromophobie, la peur de l’avion est une appréhension qui peut transformer les nuits avant un voyage en nuits blanches. Rien que de voir un avion ou même de savoir qu’ils ont un voyage prévu, les victimes de cette peur ont le cœur qui remonte dans la gorge. Suivez-nous pour en savoir plus.
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Pourquoi avoir peur en avion ?
La peur de l’avion est généralement liée à plusieurs facteurs. C’est un système d’alarme lié à l’instinct de survie. Elle met en garde contre un danger réel et notre cerveau peut prendre le dessus ou non. Elle peut être due à une mauvaise expérience d’un vol que le cerveau a retenu et qui revient de façon grandissante à chaque vol. La peur de l’avion compte environ 20% contre 2 à 5% des autres phobies. Les turbulences sont également une source de peur pour les personnes ayant déjà pris un avion et le refus même de prendre ce risque pour ceux qui ne se voient pas monter dans un avion.
Quand il est secoué par des turbulences, on imagine qu’il peut tomber. À tort ! Intrinsèquement, l’avion est déstabilisant : « Tous nos repères sont bouleversés. On ne touche plus terre, on perd pied. Ces sensations nouvelles mettent mal à l’aise. Elles sont alimentées par des images de crashs aériens qui, à leur tour, font naître l’émotion. » « Les grands anxieux imaginent toujours le pire.
Quand la peur de l’avion devient une phobie
Vaine tentative de contrôle quand tout nous échappe : l’espace d’un vol, nous nous en remettons à une étrange machine et à cet inconnu qui la pilote. « Nous sommes dans l’impuissance totale,. Dès que la porte se referme, il n’y a plus de retour possible. L’imaginaire se déclenche à cause de cette irréversibilité. » L’angoisse a pris de l’altitude pour gagner son sommet, la phobie, peut prendre plusieurs formes : À la différence de l’anxiété, ici, les discours rationnels ont perdu tout impact. L’émotion atteint son point de saturation : il n’y a plus de place pour la pensée. » Nous ne trouvons plus les mots pour apprivoiser la peur et son objet : nous avons régressé à un stade infantile.
Les symptômes de la phobie de l’avion
Ils peuvent être d’ordre physique
- des tremblements, une raideur musculaire
• des difficultés respiratoires
• des palpitations, une sensation d’oppression de la poitrine
• des problèmes gastro-intestinaux
• une transpiration excessive, des malaises, des étourdissements, des sueurs froidesou psychologique
• des troubles de la mémoire
• un sentiment de coercition
• de l’anxiété, du stress, de la tension
Comment éviter d’avoir peur en avion ?
Pour atténuer autant que possible ses angoisses, et en tout cas ne pas les exacerber, voici une série de recommandations :
- Toute la préparation – bagages, vérification des billets doit avoir été finalisée la veille.
• Ne pas rester à jeun : un repas léger est conseillé, en évitant les excitants (café, alcool…).
• S’habiller avec des vêtements amples.
• Arriver à l’aéroport bien à temps (enregistrement sans précipitation, pas de crainte de rater l’avion, parcours tranquille vers la porte d’embarquement…) et de préférence accompagné.
• Réserver un siège à l’avant de l’appareil, à hauteur des ailes : c’est à cet endroit que les turbulences sont le moins ressenties.
Logiquement, c’est au moment de pénétrer dans l’avion que l’anxiété monte d’un cran.
• Il ne faut jamais hésiter à confier ses angoisses au personnel de cabine.
• Adopter une position détendue sur son siège, respirer calmement : la crispation physique renforce la tension psychologique.
• Les minutes qui précèdent le décollage constituent la phase la plus délicate pour la plupart des passagers souffrant d’aviophobie. Difficile de ne pas y penser, évidemment, mais il est possible de ne pas se braquer, en portant son attention sur autre chose : parler avec son voisin, se plonger dans de la lecture, fermer les yeux et écouter de la musique.. Et ceci dès le moment où l’on a pris place sur son siège et – au moins – jusqu’au terme de la phase de décollage.
• Surtout, ne pas chercher à identifier le moindre bruit bizarre (des écouteurs ou des boules quies ne seront pas superflus), la plus petite secousse de l’appareil.
• Ne pas consommer d’alcool : cela n’arrange rien et au contraire renforce le phénomène de déshydratation. A contrario, il est important de boire régulièrement de l’eau.
• S’efforcer, lors des longs trajets, de se lever et de marcher au moins une fois toutes les deux heures. Effectuer des exercices de relaxation.
• Lors de l’atterrissage, tout simplement se répéter que c’est la fin… du voyage.