Le Pentagone stoppe le développement du F136

Un prototype du F136 de General Electric

Le Pentagone a officiellement ordonné le 24 mars l’arrêt du développement du turboréacteur F136, l’une des motorisations proposées pour le F-35 américain.

Cette décision intervient après plusieurs années au cours desquelles ce programme avait frôlé l’annulation sous la pression de la Maison Blanche et du Pentagone désireux de réduire les coûts de développement du programme Joint Strike Fighter. Selon le Pentagone, l’annulation de ce second moteur devrait permettre d’économiser jusqu’à 3 Milliards de dollars.

General Electric et Rolls-Royce, les deux motoristes en charge de la mise au point du F136, ne toucheront donc pas l’enveloppe de 450 Millions de dollars qui était prévue dans le budget 2012 de la défense américaine.

Pour autant, le F136 n’est pas encore mort. GE et Rolls-Royce affirment qu’ils continueront son développement sur fonds propres, une fois que les crédits précédemment accordés par le Pentagone auront été épuisés. Ils espèrent sans doute une intervention de la part des partisans du programme au Congrès. Le F136 bénéficie en effet d’un fort soutien au Congrès qui est déjà venu au secours du deuxième moteur dans le passé et qui a encore son mot à dire sur l’avenir du programme.

A ce jour, six exemplaires de présérie de F136 ont été testés au sol. Il était prévu que le premier essai sur un F-35 (en l’occurrence le F-35A « AF-1 ») intervienne d’ici la fin de l’année.

De son côté, Pratt & Whitney a pour ainsi dire le monopole de la motorisation du JSF avec son F135. Le marché est estimé à 3000 moteurs pour une valeur totale de 100 Milliards de dollars.

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