L’Egypte a t-elle fourni des technologies du F-16 à la Chine ?
11 mars 2011 · 0 Commentaire
Le 4 mars, une dépêche de l’agence Reuters a révélé des informations de Wikileaks alarmantes sur la vente d’armes américaines à l’Égypte.
Des câbles diplomatiques de Washington révèlent que des technologies militaires sensibles ont été transmises à « des mains dangereuses ». Mais aucun de ces câbles ne mentionnent les pays incriminés. Ils ne suggèrent pas non plus la façon dont les contrevenants doivent être traités à l’avenir.
En 2009, la secrétaire d’État Hillary Clinton avait fait part à son ambassade au Caire de soupçons à l’égard du département d’État égyptien qui aurait violé ses « contrats d’utilisateur final d’armes » passés avec les États-Unis, à 6 reprises au cours des trois années précédentes. Dans un cas, les responsables de la défense égyptienne auraient laissé une délégation militaire chinoise examiner la fabrication de F-16 et des installations techniques*. »
Face à ces révélations, la seule réaction de Mme Clinton fut de convoquer une réunion avec les Égyptiens pour qu’ils se conforment davantage aux conditions de vente. Elle a également exprimé la volonté du gouvernement américain de continuer à vendre des armes à l’Égypte.
« Il est de notre intention d’aller de l’avant avec la co-production du char M1A1 une fois que le gouvernement égyptien aura accepté ces conditions, écrit-elle dans le câble. « En attendant une réunion couronnée de succès, nous sommes prêts à avancer sur la vente de F-16 le plus rapidement possible. », conclut Hillary Clinton.
Seul problème, la chute récente du gouvernement égyptien laisse Lockheed Martin et l’US Air Force traiter avec un gouvernement militaire provisoire.
* En 2008, les chinois étaient déjà soupçonnés d’avoir récupérés des technologies du F-16 (grâce aux israéliens et aux pakistanais) pour fabriquer leur avion de combat J-10 (qui est aussi mono-réacteur avec une masse identique).
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par Daniel Favre

