La France propose des Mirage F1 modernisés à l’Irak

31 janvier 2011   ·   3 Commentaires

Le 27 janvier, l’ambassadeur de France en Irak, Boris Boillon, a confirmé que la France proposait un contrat de vente pour 18 Mirage F1 modernisés.

L’Irak a déjà exploité le Mirage F1 avant l’invasion américaine, mais 18 appareils avaient déjà été commandés à la France en 1985. Ces derniers n’ont jamais été livrés en application des sanctions internationales contre Saddam Hussein. Le Maroc exploite également une version modernisée, le Mirage F1 MF2000, qui peut fournir des indications concernant les améliorations possibles. Les Mirage F1 seraient livrés pour un coût de 733 millions d’euros, soit environ 1/4 du prix des 18 nouveaux F-16IQ américains.

L’ambassadeur de France a relativisé le montant du contrat et présenté l’accord français comme une option complémentaire, et non concurrentielle des États-Unis. Le Lieutenant-Général Anwar Ameen de la Force aérienne irakienne a toutefois indiqué sa préférence pour le Mirage 2000v9. Les Émirats arabes unis sont les seuls à posséder cet d’avion, et souhaitent d’ailleurs les échanger contre des Rafale.

Le 26 janvier, le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh, a déclaré que le Conseil des Ministres a approuvé l’achat de 18 F-16, et inscrit au budget une somme non précisée. Le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui est également ministre de la Défense par intérim, négocierait les conditions de l’accord. Il a été question d’un achat global d’armes de 13 milliards de dollars, qui comprend la demande de F-16IQ, mais il n’y encore aucune confirmation. Les États-Unis pourraient livrer les F-16 à l’Irak d’ici 2 à 3 ans, mais l’Irak ne sera pas en mesure d’assurer la surveillance de son espace aérien d’ici 2018.

Le F-16 n’est toutefois pas la seule option pour l’Irak. Le JF-17 Thunder développé par la Chine et le Pakistan constitue une alternative à moindre coût avec une technologie plus moderne que le Mirage F1. Enfin, le T-50 Eagle de la Corée du Sud est également en lice pour l’appel d’offres irakien.

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par Edouard Maire