Surcoût de 1,9 milliards d’euros pour Galileo
Le commissaire européen à l’industrie a annoncé le 18 janvier que le système européen de positionnement par satellite Galileo nécessitait un investissement supplémentaire de 1,9 milliards d’euros, soit un total de 5,3 milliards et jusqu’à 4 ans de retard.
L’Union européenne coopère avec un certain nombre d’investisseurs étrangers (Chine, Inde) pour s’affranchir du système GPS des États-Unis et créer une solution de rechange sous leur propre contrôle : Galileo.
Après l’échec d’un modèle de partenariat public-privé, l’UE avait finalement décidé fin 2007 un plan de financement avec l’argent des contribuables au lieu des investissements privés escomptés. Les rivalités politiques entre les États membres ont été surmontés, avec une certaine réserve, par les comptes de l’UE à hauteur de 3,4 milliards d’euros. Ce budget est désormais insuffisant et la date opérationnelle initialement prévue pour 2007 est repoussée à 2014.
Les doutes persistent également sur son modèle économique (sera t-il rentable ?), alors que des questions de sécurité se posent concernant le projet COMPASS de la Chine.
Outre le service civil gratuit que tout le monde connait en voiture ou par téléphone (service ouvert), Galileo comprendra un service commercial payant fournissant une précision supérieure à 1 mètre. Il comprendra aussi un service public réglementé (PRS) et un service de sûreté de la vie (SoL). Le PRS/SoL sera utilisé pour les missions de sécurité par la police et l’armée. Il sera également utilisé pour la sécurité des transports (contrôle du trafic aérien, atterrissage automatique, etc.) et visera à offrir une couverture satellite de qualité, avec une robustesse accrue contre le brouillage et la détection des problèmes dans les 10 secondes.
Source : Commission européenne
