Le constructeur européen d’avions Airbus pourrait embaucher en 2011 jusqu’à 3000 personnes en Europe, dont la moitié en France, pour faire face à l’augmentation des cadences de production et assurer le développement de ses nouveaux programmes, ont indiqué ses dirigeants le 17 janvier.
« Compte tenu des départs naturels, qui représentent environ 1500 personnes par an, nous pourrions atteindre un effectif de 54000 salariés à la fin de l’année » a estimé Thierry Baril, directeur des ressources humaines (DRH) d’Airbus, en marge de la conférence annuelle de bilan commercial d’Airbus à Toulouse. « Notre situation s’est beaucoup améliorée en 2010 », a indiqué le président d’Airbus Thomas Enders, en soulignant que le redressement de la conjoncture dans l’aviation avait été « plus rapide que prévu » l’an dernier.
Airbus table sur un nouveau record de livraisons en 2011, entre 520 et 530 avions après 510 en 2010, et poursuit le développement de son long-courrier A350 livrable « au deuxième semestre 2013 ». Il vient aussi d’obtenir ses premières commandes, de l’Indien IndiGo et du Britannique Virgin, pour son A320 NEO remotorisé, livrable en 2016. Ces facteurs contribuent à augmenter les effectifs tout comme « la perspective » de porter les cadences de production des avions monocouloir A320 à « 40 par mois en 2012 » et d’atteindre l’an prochain « une cadence de trois A380 par mois » annoncée par M. Enders.
« Nous recueillons les fruits de nos efforts », a déclaré M. Enders en évoquant le programme d’économies Power 8, qui a réduit les effectifs de 5000 salariés de 2007 à 2010 chez Airbus et autant chez ses sous-traitants. « Les objectifs (5 milliards d’euros d’économies en 2010) ont été largement dépassés », selon M. Enders.
Les efforts d’économies se poursuivent avec « Power 8+ » mais « ils n’auront pas de conséquences sur les ressources humaines en 2011 », a déclaré M. Baril. En marge de la conférence, Fabrice Brégier, directeur général d’Airbus, a précisé qu’à Toulouse le démarrage de la chaîne A350, à la fin de l’année 2011 allait constituer un « appel d’air ».
« On a embauché l’an dernier 2200 personnes, dont la moitié à Toulouse, on embauchera cette année 3000 personnes sur l’Europe, je pense qu’à Toulouse on sera capable d’embaucher encore plus qu’en 2010 », a-t-il déclaré.

