
Lors d’une visite à Paris à la mi-décembre 2010, le commandant des forces armées des Émirats arabes unis (EAU), le Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, a demandé à la France de renouveler sa proposition de vente de 60 Rafale à son pays.
Le récent achat de 200 missiles Meteor par le gouvernement français aurait apaisé les préoccupations des EAU. Des équipements comme le pod de désignation Damoclès ont été intégré tardivement, du fait de contraintes budgétaires, mais la France assure que cela n’arrivera pas au missile à longue portée Meteor. Un escadron de Rafale F3 a d’ailleurs été partiellement équipé du pod Reco NG et Damoclès pour opérer à partir d’une nouvelle base française à Abou Dhabi. Mais des questions demeurent sur les capacités radar AESA, sur les améliorations des moteurs Snecma M88, et sur le remplacement de la flotte de 60 Mirage 2000 des Émirats arabes unis.
D’autre part, le Qatar et le Koweït cherchent à renouveler leurs forces aériennes, et les Émirats arabes unis est un acheteur d’armes très influent et respecté dans la région du Golfe. Une vente aux Émirats Arabes Unis ferait une énorme différence pour Dassault, qui pourrait ainsi valoriser les fonctionnalités supplémentaires du Rafale auprès d’autres pays.
Dans le cas des précédents avions de combat français (Mirage III, Mirage F1, Mirage 2000), la production nationale était complétée et subventionnée par les ventes à l’exportation. Ce n’est pas le cas du Rafale qui se vend mal à l’étranger. À ce jour, il a perdu des possibilités d’exportation en Grèce (Eurofighter, F-16), au Maroc, aux Pays-Bas (F-35A ou JAS-39NG), en Norvège (F-35A), en Arabie saoudite (Eurofighter), à Singapour (F- 15SG), en Corée du Sud (F-15K), et aux Émirats arabes unis (F-16E /F).
En dépit des prévisions optimistes de Serge Dassault dans les années 90, les difficultés du Rafale à trouver des commandes à l’étranger ont étouffé les investissements prévus et ont même freiné la modernisation de sa plate-forme. En 2006, l’armée française avait commandé seulement 120 Rafale (82 pour l’Armée de l’Air, 38 pour la Marine Nationale) sur les 294 prévus. Environ 70 Rafale ont été livrés en 2009, et le carnet de commande a été revu à 180 avions. Depuis 2009, la production de Rafale prévoit de 11 à 14 avions par an.
L’achat de Rafale supplémentaires est possible sur plusieurs années. Mais l’absence de commandes à l’exportation, la crise financière, et le développement du projet nEUROn remettent en question la production du Rafale.
Le standard F3 du Rafale connaîtra peut-être sa première victoire à l’exportation au Brésil. L’avion multirôles garde aussi ses chances en Inde pour le marché géant MMRCA, en Suisse pour le remplacement des F-5, et même en Libye.



aprés l’excellente nouvelle de ce matin,à savoir la belle commande d’airbus par l’Inde,d’autres doivent suivre et le rafale enfin se révéler à l’exportation….yves,lecteur attentif…