L’Irak négocie l’achat de F-16 et de Mirage 2000

Le 14 décembre, le conseil des ministres de l’Irak a autorisé le ministre de la Défense à négocier l’achat de 6 avions de combat F-16 avec les États-Unis, et à poursuivre les négociations pour l’achat de 18 Mirage 2000 avec la France à partir de 2012 (source : Aswat al-Iraq).

Les négociations avec la France portaient à l’origine sur 18 Mirage F1 commandés par l’Irak sous Saddam Hussein, mais que la France n’a jamais livrés. Il semble que l’achat de Mirage 2000 s’inscrive ici sur le long terme (après 2012) et que l’achat de F-16 américains ne soit qu’une étape provisoire. Un autre pays du Golfe s’intéresse aussi au Mirage 2000, les Émirats arabes unis, qui cherchent à remplacer leur flotte (pourtant très moderne) en négociant avec Dassault le rachat de leurs Mirage en échange d’une vente du Rafale.

Soucieux de poursuivre sa transformation et d’assurer sa propre sécurité, l’Irak souhaite disposer d’avions de combats performants dans les deux prochaines années. Mais le pays privilégie pour l’instant l’achat de F-16 américains, plutôt que des chasseurs soviétiques ou français qui symbolisent le règne de Saddam Hussein…

L’armée irakienne s’est considérablement renforcée en 2010. Le 15 septembre, la DSCA des États-Unis avait notamment annoncé une commande de 18 F-16IQ par l’Irak pour un montant de 4,2 milliards de dollars. En tout, le pays a passé des commandes de matériels militaires pour un montant supérieur à 10 milliards de dollars en 2008. Il s’agit principalement d’achat de véhicules blindés de pointe, de la construction de nouvelles bases et d’infrastructures pour son armée, et même d’hélicoptères de reconnaissance évolués.

L’achat d’hélicoptères de combat est un point essentiel pour l’Irak, car son armée de l’air qui avait été autrefois une des plus puissantes de la région est actuellement réduite à quelques dizaines d’appareils. Mais ces hélicoptères seront davantage employés dans la lutte anti-terroriste que pour assurer la souveraineté de l’Irak contre des pays voisins.

Ce niveau de sécurité nécessite la capacité pour l’Irak de contrôler son espace aérien, ce qui explique pourquoi l’US Air Force a toujours prévu de rester sur place pour un certain nombre d’années en tant que garante de cette sécurité. La question est combien de temps les américains seront capables de la garantir, et quand l’Irak disposera d’une force aérienne suffisante pour assumer sa propre police de l’air ? L’achat de premiers chasseurs est un baromètre important dans cette problématique, mais la livraison d’avions de combat représente plus un début de réponse qu’une solution.

Mise à jour du 14/02/2011 :

Le gouvernement irakien a décidé d’annuler l’achat en 2011 de F-16 américains à Lockheed Martin et d’allouer les 900 millions de dollars aux plus démunis au moment où les manifestations se multiplient dans plusieurs villes pour réclamer de meilleures conditions de vie, selon un porte-parole.

Lire aussi :

3 thoughts on “L’Irak négocie l’achat de F-16 et de Mirage 2000”

  1. Frédéric dit :

    Fin 2011, un premier contrat pour 18 F-16 à était finalisé, et on ne parle plus de l’achat de Mirage 2000.

    1. info-aviation dit :

      Oui l’info avait déjà été relayée sur notre site : http://info-aviation.com/?p=11735
      Merci.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *