Posté dans  économie

Les licences américaines compromettraient la vente du Rafale au Brésil

7 décembre 2010   ·   4 Commentaires

Alors que le fondateur du site Wikileaks vient d’être arrêté par la police britannique pour agression sexuelle, le site continue de publier des documents militaires américains. Dans l’un d’eux, on apprend que le Brésil souhaite construire lui-même des avions de chasse Rafale et éventuellement les exporter en Amérique latine à partir de 2030.

Ce télégramme de novembre 2009 évoque d’autre part la possibilité que Dassault Aviation , constructeur du Rafale, ait à demander des licences d’exportation aux Etats-Unis pour vendre l’avion à l’étranger. L’analyse américaine, qui cite des sources militaires à Brasilia, établit que le Brésil « veut non seulement acheter le Rafale, mais produire l’avion sur son territoire et éventuellement le vendre à travers l’Amérique latine à l’horizon 2030″.

« Si la vente du Rafale s’effectue, Dassault pourrait devoir demander aux Etats-Unis des licences de contrôle d’exportation, pour les parties de l’avion construites avec de la technologie américaine », poursuit le document. Le Brésil envisage pour son armée de l’air l’achat de 36 Rafale, avion qui n’a pour l’heure pas été vendu hors de France.

Le ministre français de la Défense Alain Juppé a dit espérer de bonnes nouvelles sur la vente de Rafale au Brésil. « J’espère que nous aurons de bonnes nouvelles (…) courant novembre début décembre », a-t-il dit sur RTL le 23 novembre.

Cette information appelle deux remarques. Primo, la volonté du Brésil de produire ses propres Rafale n’est pas nouvelle. En septembre 2009, un transfert de technologie du Rafale était déjà prévu dans les négociations de vente par Dassault afin que le Brésil puisse fabriquer ses propres versions et les vendre éventuellement à ses voisins d’Amérique Latine. Secundo, le site Secret Défense précise que « les composants américains intégrés au Rafale sont soumis à la norme Itar (International traffic in armes regulations), qui s’applique également aux composants présents dans le F-18 et le Gripen. Une interdiction d’exporter de tels composants concernerait donc les trois avions et serait sans doute extrêmement mal perçue par le Brésil… comme par la France. » Les licences américaines ne semblent donc pas un obstacle à la vente.

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Commentaires postés ( 4)

  1. Creative Aviation Factory dit :

    Il semble que les commerciaux américains s’acharnent sur le Rafale. Voudraient-ils son scalp qu’ils ne s’y prendraient pas autrement !

  2. olivierm dit :

    Ou on nous prépare psychologiquement à un contrat de perdu, alors qu’il était annoncé gagné ? voir l’article de Jean Guisnel du Point à ce sujet.
    Et découvrir aujourd’hui ce point concernant les licences, c’est oublier vite que le problème se posait et se pose pour la Libye, client autrement plus sérieux (en terme d’imprévisibilité (ouf!)

  3. raf dit :

    D’abord, le rafale est ITAR free, ce qui ne veut pas dire qu’il n’utilise pas de composant americain, mais ils peuvent etre facilement remplacer, on dispose des societe pour le faire, mais ca coutera plus cher, c’est tout. Les usa ne connaissent pas la monenclature du rafale.

  4. Dr DIASOLUKA dit :

    Quand c’est eux qui arment, même des rebelles, ce n’est jamais un scandale !





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