Pourquoi Hiroshima a t-elle été détruite ?
7 novembre 2010 · 0 Commentaire
Le 6 août 1945 à 8h15 eut lieu le premier bombardement atomique de l’histoire sur Hiroshima. Quel était l’objectif de cet acte de guerre sur des populations civiles ?
L’explosion fait des dizaines de milliers de morts. Mais l’essentiel des victimes mourront plusieurs années après la fin de la guerre. Les enfants des rescapés ont également souffert de maladie transmise par leurs parents irradiés.
Les historiens ont longtemps polémiqué sur la justification du bombardement atomique. La version officielle américaine (encore enseignée dans les écoles de nos jours) soutient que ce bombardement a permis de raccourcir la guerre et d’éviter des mois supplémentaires de combats meurtriers (estimés à plusieurs millions dans le cas d’un débarquement américain au Japon).
Échaudés par des années de lutte acharnée dans les îles du Pacifique (dont certaines durement acquises comme Iwo Jima), les Américains voulaient également éviter un massacre supplémentaire de leurs hommes sur le sol japonais. Contrairement à l’Allemagne qui a été battue à Berlin avec toute son armée, le Japon n’a pas été envahi à la fin de la guerre. Il a même conservé de nombreuses divisions blindées prêtes à en découdre en cas de débarquement américain repoussant la fin du conflit à décembre 1945.
Mais on sait aujourd’hui que le Japon n’a pas capitulé suite au bombardement atomique mais en raison de l’entrée en guerre de l’URSS. L’empereur du Japon s’est également détaché de son État-Major en annonçant lui-même la capitulation.
Le bombardement de Hiroshima était une démonstration de force aux yeux du monde et notamment à l’égard des soviétiques par anticipation à la guerre froide. Les Américains voulaient absolument détruire une ville japonaise à l’arme atomique avant la capitulation.
L’URSS obtiendra néanmoins la bombe atomique quatre ans plus tard, grâce à un espion infiltré dans le projet Manhattan. Les Japonais, eux, continuent de soigner les maladies des descendants des rescapés.
En relation :
par Edouard Maire

