La France ne pose "aucune restriction" à la vente du Mistral
26 octobre 2010 · 0 Commentaire
La Direction des Constructions Navales et des Services et Systèmes (DCNS), qui construit le porte-hélicoptères de type Mistral, ne connaît pas de limitations quant aux technologies qu’elle est en droit de transférer à la Russie, a déclaré le 25 octobre Pierre Legros, du groupe d’armement naval français DCNS.
« Ce sera un navire doté des mêmes systèmes que les navires de la Marine française. Il n’y a aucune restriction », a indiqué le responsable en évoquant une éventuelle livraison du Mistral à la Russie.
Cette déclaration n’est pas en contradiction avec l’annonce faite en août selon laquelle le porte-hélicoptères Mistral serait vendu à la Russie sans le SENIT 9 (système exploitation navale d’information tactique) que l’OTAN n’était pas prêt à partager avec la Russie.
Interrogée ce matin par info-aviation, la DCNS a précisé « qu’il convient de rappeler qu’aucun contrat n’a été signé. », ajoutant que « dans le cas d’une vente éventuelle, le BPC Mistral pourrait être vendu sans restriction par rapport au produit actuel qui n’inclut pas de système d’arme ».
Cela signifie que le Mistral pourrait par exemple être fourni avec le système de commandement du bateau, le câblage et les communications générales (hors Otan).
Deux portes-hélicoptères en prévision
De même, la Russie pourra construire plus de deux porte-hélicoptères de type Mistral sur ses chantiers navals, a ajouté Pierre Legros.
« Aux termes du contrat de livraison de porte-hélicoptères Mistral en Russie, dont la signature est prévue avant la fin de l’année, deux premiers navires doivent être construits en France. Par la suite, la Russie pourra construire elle-même deux ou quatre autres navires sous licence française », a-t-il précisé lors du salon Euronaval du Bourget qui se tient du 25 au 29 octobre.
Le commandement de la flotte russe a jugé nécessaire d’acquérir un porte-hélicoptères analogue au Mistral et de construire quatre autres navires sous licence française.
Ces navires, destinés à appuyer des opérations de débarquement, de maintien de la paix et de sauvetage, doivent équiper les flottes russes du Nord et du Pacifique, estiment les militaires. Leur utilisation dans la lutte contre les pirates, au large des côtes somaliennes par exemple, est également possible.
Selon les médias français, le coût du navire oscillera entre 400 et 500 millions d’euros.
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par Edouard Maire

