Christoph Franz, le nouveau patron du groupe Lufthansa, s’est dit prêt à faire un « accueil chaleureux » au nouvel Airbus A320.
« Si Airbus prend cette décision, nous l’accueillerons chaleureusement », a-t-il déclaré aux « Echos » la semaine dernière, en marge d’une conférence de la Star Alliance.
« Un avion plus économique, c’est ce que nous demandons aux avionneurs depuis longtemps. Ceci dit, nous verrons comment ces améliorations impacteront différents facteurs, comme le prix de vente, les coûts de maintenance, la valorisation de notre flotte actuelle… », a-t-il ajouté.
Lufthansa est aujourd’hui le plus gros opérateur d’Airbus et le premier client de l’A320 avec 227 appareils en service et 60 en commandes. La compagnie allemande fut même, avec Air France, la première à accueillir l’A320, en 1988. Et à l’instar d’Air France, elle doit déjà remplacer les appareils les plus anciens.
Il y a quinze jours, le groupe annonçait ainsi une nouvelle commande de 24 A320 pour Lufthansa et Swiss. D’où son intérêt pour un A320 re-motorisé qui lui permettrait de remplacer ses vieux A320 par des modèles plus performants.
Le patron de Lufthansa n’en reste pas moins prudent et semble comprendre les hésitations d’Airbus à lancer l’A320 NEO.
« Le « business case » de ce remplacement est compliqué, souligne-t-il. Par le passé, quand un nouvel avion sortait, il offrait un progrès si important que son intérêt économique était évident. Aujourd’hui, les innovations sont moins importantes et la décision est plus difficile à prendre. Par ailleurs, avant de savoir de combien d’appareils nous aurons besoin, nous devrons répondre à bon nombre de questions. Allons-nous remplacer les appareils les plus anciens - qui sont des Boeing 737 -par des Airbus ? Avons-nous intérêt à faire voler un peu plus longtemps nos Airbus existants ? Quels seront les besoins futurs du réseau moyen-courrier et les moyens financiers que nous pourrons y consacrer ? Autant de question auxquelles nous n’avons pas encore de réponse. »
Source : Les Echos

