US Aerospace évincé de l'appel d'offres des Tanker US
7 août 2010 · 0 Commentaire
C’est un nouveau coup de théâtre dans la saga de l’appel d’offres des ravitailleurs américains. US Aerospace vient d’être écarté des candidats pour 5 minutes de retard pour son dépôt de dossier.
Cinq minutes, c’est le temps qu’il aurait manqué à US Aerospace, un petit équipementier aéronautique californien, pour déposer son dossier de candidature avant la date limite fixée par le Pentagone, le 9 juillet dernier. Un coursier d’US Aerospace se serait bien présenté ce jour-là à l’entrée d’une base militaire de l’Ohio, une demi-heure avant l’heure limite, fixée à 14 heures. Mais on l’aurait fait lanterner à l’entrée, pour ne lui délivrer le tampon de reçu qu’à 14 h 05. «Un prétexte pour refuser d’examiner notre offre en raison de considérations politiques liées à notre partenaire est-européen», estime US Aerospace dans un communiqué vengeur diffusé le 5 août, annonçant le dépôt d’une plainte auprès du GAO (la cour des comptes américaine).
Le partenaire en question n’est autre qu’Antonov, l’avionneur ukrainien, avec lequel US Aerospace avait annoncé avoir conclu « un accord de coopération stratégique » pour préparer une offre 30 % moins chère que celles d’Airbus et Boeing. L’ancienne gloire déchue de l’aéronautique soviétique, qui n’a jamais confirmé sa participation au projet, ne compte certes pas parmi les fournisseurs privilégiés de l’US Air Force. Mais la taille d’US Aerospace et ses lourdes pertes expliquent sans doute aussi le peu d’empressement du Pentagone.
Financièrement aux abois, l’entreprise californienne avait déjà fait parler d’elle en avril 2010. Un de ses responsables avait alors annoncé la signature imminente d’un accord avec le holding aéronautique russe OAK, toujours pour le même appel d’offres des avions ravitailleurs. Information démentie, à l’époque, par le ministre russe des Transports, qui n’avait jamais entendu parler d’US Aerospace. Plus récemment, la même société annonçait vouloir participer à un appel d’offres de l’armée néo-zélandaise, cette fois pour des avions de surveillance maritime.
par info-aviation

