Jet d’Affaires : les commandes peinent à redécoller
30 juillet 2010 · 0 Commentaire
Malgré quelques signes d’éclaircie avant-coureurs, les constructeurs d’avions d’affaires attendent encore pour tirer un trait sur la crise.
Alors que son Jet d’Affaires Falcon 900LX a reçu la certification de l’AESA et de la FAA, Dassault constate une érosion de son carnet de commandes.
«Nous pensons avoir touché le fond», a déclaré Charles Edelstenne, le PDG de Dassault Aviation, lors d’une conférence de presse le 29 juillet. Mais il faudra encore attendre quelques mois avant que la demande décolle à nouveau.» C’est que, vu de Saint-Cloud, au siège de l’avionneur, l’évolution du carnet de commandes incite encore à la prudence. Fin juin, le compteur des ventes de Falcon s’est arrêté sur… 2. C’est évidemment beaucoup mieux que les - 55 de 2009 à pareille époque, quand la société a subi une vague d’annulations sans précédent. Mais c’est encore bien trop faible pour crier victoire. « Je ne pense pas que l’économie reprenne très vite, car le marché est encore traversé par des tendances contradictoires», a ajouté Charles Edelstenne.
Un des indicateurs clefs de la profession, qui donne la température de l’activité, reste le marché de l’occasion. S’ils veulent acheter un avion d’affaires neuf, sociétés ou particuliers cherchent d’abord à céder leur appareil actuel. Des signes de frémissement sont palpables, mais les prix à la reprise restent encore bas. Ce qui n’incite pas à troquer son ancien modèle pour un plus neuf. Autre souci, les pays émergents, malgré des croissances insolentes comme en Chine, n’assurent pas encore de débouchés suffisants pour compenser l’atonie de la demande en Europe ou aux Etats-Unis.
Si l’enthousiasme n’est pas encore de mise, la « General Aviation Manufacturer Association » (Gama), qui regroupe une soixantaine de constructeurs d’avions d’affaires, a noté un léger mieux. Sur le premier trimestre, les ventes d’avions d’affaires ou à hélices dans le monde n’ont reculé « que » de 15 %, pour atteindre 390 unités, dont 164 avions d’affaires proprement dits. Fin mars l’an dernier, au plus fort de la crise, le recul était beaucoup plus important. En valeur, les facturations ont même augmenté d’un peu plus de 7 %, à 4,64 milliards de dollars. Mais on reste encore à moins de 12 % par rapport aux trois premiers mois de 2008, relativise Gama. L’association porte aussi ses espoirs dans la reconduction cette année d’une mesure fiscale aux Etats-Unis très favorable aux ventes de «business jets».
par info-aviation


