
L’Armement air-sol modulaire (AASM) est un kit développé par Sagem dans les années 2000, qui peut s’adapter sur n’importe quel type de bombe de 250 kg (Mk82, BLU 111, CBEMS…) ou 125 kg (Mk81).
Il s’agit d’un concept similaire à la bombe américaine à guidage GPS JDAM. La tendance mondiale vers des armes à guidage GPS fait une entrée importante dans l’industrie française.
Le développement de l’AASM a toutefois occasionné des retards gênants pour les versions F3 du Rafale. La variante de laser a été particulièrement ressentie, même si la surveillance de visée de Thales avec le pod laser Damoclès n’a pas été intégrée sur le Rafale pour le moment. Les missions effectuées en Afghanistan à partir de laser sur Mirage 2000 et de Super Etendard peuvent fournir des ciblages, mais le système n’est pas très efficace sans bombes auto-guidées.
La France souhaite garder son indépendance dans ce domaine. Un contrat de commandes d’AASM a été passé en 2008 auprès de Sagem par le gouvernement français pour intégrer des kits de guidage par GPS en lieu et place des bombes américaines à guidage laser Paveway.

Une bombe AASM larguée depuis un Mirage 2000D.
Les bombes AASM produites en France proviennent de la société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre (SAMP). Leur coût unitaire serait de 143 000 €.
Le kit AASM existe actuellement en 3 tailles et 3 versions. Il combine un empennage planant, un propulseur et un système de guidage INS/GPS permettant de transformer n’importe quelle bombe lisse en arme de précision décamétrique (10 m). Une version améliorée, équipée d’un système d’imagerie infra-rouge, permettra une précision métrique de jour comme de nuit par beau temps. La portée se trouve également augmentée à plus de 15 km à basse altitude et jusqu’à plus de 50 km à haute altitude (environ 60 km).
En pratique, il est préférable d’utiliser le guidage laser pour suivre le déplacement des ennemis, et pour une précision maximale. C’est pourquoi le type 3 ajoute un kit d’imagerie au guidage laser. Mais cette variante AASM est encore en test, et ne sera pas disponible avant 2012. Les armes à guidage laser peuvent frapper des cibles mobiles, et sont extrêmement précises, surtout si la victime est « éclairé » avec une visée laser. Mieux encore, les avions qui transportent leurs propres nacelles peuvent indépendamment frapper des cibles avec cette variante AASM. D’un autre côté, les lasers peuvent être bloqués par le brouillard, le mauvais temps ou les tempêtes de sable très fréquentes en Afghanistan. Heureusement, le GPS peut gérer facilement ces conditions.
Les armes AASM décamétrique et métrique ont été intégrées et qualifiées sur les Super Etendard de la Marine, les Mirage F1M, les Mirage 2000D, et le Rafale F2. Les kits sont construits par Sagem, mais le géant européen de missiles MBDA détient les droits de commercialisation.





Je suis totalement néophyte, donc que les spécialistes soient indulgents.
Le guidage par GPS, ou pré-guidage puis reprise « manuelle » est dépendant de la couverture satellitaire et donc est sous contrôle américain. On a vu dans le passé que des opérations européennes (franco-anglaises) pouvaient être bloquées par les russes et les américains (suez).
Idem pour les drones à moins qu’ils ne se positionnent avec une centrale inertielle embarquée (c’est là où je suis peut-être très néophyte), donc redépendance.
Galiléo devrait permettre d’être indépendant, mais qu’en est-il de la position de l’OTAN à ce sujet. La norme est-elle OTAN ?