Extension de l’aéroport Roissy-CDG

L’aéroport de Roissy-Charles De Gaulle va encore s’agrandir avec l’ouverture en 2012 d’une nouvelle salle d’embarquement.

Baptisé Satellite 4 (S4), cette salle de 100 000 m² sera dédié aux vols long-courriers et capable d’accueillir 7,8 millions de passagers. Le bâtiment sera une extension du terminal 2E.

« Le S4 fait pleinement partie de notre stratégie d’amélioration de la qualité de services », a expliqué Pierre Graff, PDG d’Aéroports de Paris (ADP), qui estime que, « après l’ère de développement des capacités d’accueil, voilà l’ère de la qualité de services, une question qui reste préoccupante ». Il a précisé que le taux de satisfaction, passé de 80 à 85,6% doit atteindre le seuil symbolique de 90%.

L’objectif est de réduire le temps de trajet dans les aérogares et la durée des correspondances, qui est d’une heure en moyenne aujourd’hui. Pour ce faire, jusqu’à seize avions pourront être « au contact » (embarquement et débarquement direct des passagers sans passer par un bus) du satellite 4, en simultané, dont sept gros porteurs de nouvelle génération Airbus A380.

Le satellite, un investissement de 560 millions d’euros et dont le chantier mobilise 1500 personnes à temps plein, sera en outre doté d’un espace de 3300 m² de commerces, bars et restaurants.

Interrogé sur l’augmentation des capacités de Roissy (80 millions de passagers en 2012) au moment où le trafic aérien pâtit de la crise, M. Graff a rétorqué qu’il fallait pour la reprise prévue à partir de 2011, d’autant que ses concurrents, Heathrow, Francfort et même Madrid, investissent massivement.

Roissy-Charles-de-Gaulle, seul aéroport français ouvert 24 heures sur 24, a vu transiter l’an passé 57,9 millions de passagers et voit décoller ou atterrir chaque jour 1.500 avions. Sixième aéroport du monde et deuxième d’Europe, il souffre d’un déficit d’image lié à des aérogares vieillissantes: difficultés d’accès, mauvais entretien, lenteur de l’enregistrement, des livraisons de bagages, des filtres de sécurité et des correspondances.