Posté dans  Accident

L’imbroglio du vol AF447

17 juin 2009   ·   0 Commentaire

Tout et son contraire est dit durant l’enquête sur le vol AF 447 disparu le 1er juin en plein océan Atlantique entre le Brésil et la France. Rétrospective de ces informations contradictoires relayées par les autorités et les médias depuis quinze jours.

Le 1er juin, l’Airbus A330 de la compagnie Air France en provenance de Rio Janeiro est attendu pour 11h15 au Terminal 2E de l’aéroport de Paris Roissy Charles de Gaulle. L’avion n’arrivera jamais. Dès 15h, le ministre des transports, Jean-Louis Borloo, déclare que « l’Airbus A330 a probablement été foudroyé en traversant un orage ». Deux heures plus tard, le chef de l’Etat annonce : « Nous ne pouvons privilégier aucune thèse et en exclure aucune ».

Le lendemain, la thèse du foudroiement est balayé puisque les avions de ligne sont justement conçus pour résister à la foudre grâce à leur voilure qui fait « paratonnerre ». La France et le Brésil envoient des navires, des sous-marins et des hélicoptères pour sillonner la zone de recherche qui s’étend sur 2000 kilomètres. Objectifs : retrouver l’épave de l’avion et si possible les boites noires qui gisent probablement par 3500 mètres de fond.

Le 3 juin, les autorités brésiliennes annoncent avoir retrouvé les débris d’un avion en mer. Le lendemain, le Brésil affirme qu’il s’agit bien de pièces du vol AF447. Le 4 juin, l’information est démentie. Les débris étaient probablement ceux d’un navire.

Le 4 juin, de nouveaux débris sont découverts. Cette fois, les autorités se donnent le temps de les faire authentifier par Airbus. En fin de journée, les autorités peuvent formellement établir qu’il s’agit bien des débris de l’AF447. Des billets d’avion sont même retrouvés ainsi que des masques à oxygène. À noter que pendant plusieurs jours aucune image des fragments ne seront diffusés dans les médias.

Le 10 juin, des « experts » relayés par les médias imputent la chute de l’avion au fait que les sondes de vitesse (tubes Pitot) de l’A330 étaient givrées (selon les derniers messages émis par l’avion). Dans la foulée, les pilotes d’Air France menançent de faire grève si les sondes de la flotte d’Air France se sont pas toutes remplacées. Ce sera chose faite. À ce stade, rien ne prouve que cela soit la cause de l’accident.

Le 11 juin, l’hypothèse des sondes défectueuses fait place au scénario de la « dislocation en vol ». Le Figaro publie un article imaginant la catastrophe avec une « possible dépressurisation » s’affranchissant du conditionnel et laissant place à la littérature : « Apparemment, les trois sondes de l’Airbus d’Air France, qui traversait une zone de hautes turbulences – la zone intertropicale dite du Pot-au-noir -, auraient givré et transmis des informations contradictoires à l’ordinateur de bord. Dès lors tout s’enchaîne : l’automanette qui gère la poussée des moteurs se déconnecte et le pilote automatique également. »

Des dizaines de débris sont retrouvés (photos à l’appui) ainsi qu’une quarantaine de corps. Le 14 juin, des experts interrogés par la presse brésilienne émettent la thèse d’une chute soudaine et soutiennent que l’appareil n’a pas explosé en vol. Ces experts ne font pas partis de l’enquête et fondent leur thèse uniquement sur des photos des débris. Les boîtes noires n’ont toujours pas été retrouvées.

Le 15 juin, les premières autopsies des corps montrent qu’ils sont sans brûlures et dénudés. De fait, les médias pensent qu’il faut écarter la thèse de l’explosion en vol.

Le 17 juin, un expert médico-légal américain interrogé par l’AFP déclare que l’avion a probablement explosé en vol car « les corps et les débris seraient plus gravement fragmentés si l’appareil s’était désintégré seulement au contact de l’eau ».

Le 23 juin, lemonde.fr annonce que le signal des boîtes noires de l’Airbus Rio-Paris a été repéré. Une information démentie par le porte-parole du Bureau Enquête Analyse qui affirme que les boîtes n’ont pas été localisées et que le signal reçu peut très bien être celui d’un bruiteur de baleine pour la recherche scientifique. Ce n’est pas la première fois qu’un signal est entendu depuis trois semaines.

Le 2 juillet, après avoir imaginé le scénario de la dislocation en vol dans son article du 11 juin, lefigaro.fr annonce que cette hypothèse est écartée. Selon un premier rapport du Bureau d’Enquête et d’Analyse, l’avion se serait désintégré lorsqu’il est entrée en contact avec l’océan.

Aujourd’hui, les seules informations tenues pour certaines sont des faits. L’Airbus A330 Rio-Paris a disparu en mer dans la nuit du 31 mai au 1er juin avec 228 personnes à bord pour des raisons encore inexpliquées.

En relation :

par

Commentaires postés ( 0)





Note: Un délai de modération est nécessaire avant de publier votre commentaire.

Notre newsletter

A lire

T-FX

La Turquie va lancer son programme TF-X

Le sous-secrétariat pour les industries de la défense (SSM) en Turquie a émis une ...

Sondage

Pensez-vous que les boites noires du vol MH370 seront retrouvées ?

Loading ... Loading ...

WEB TV

Suivez-nous