Tir au laser réussi depuis un B747 ABL
Ce test marque un tournant dans le développement des armes laser aéroportées dans le cadre de la lutte anti-missile.
Par Edouard Maire
Publié le 16 février 2010
Un B747 ABL a réussi à détruire une cible en vol avec un laser guidé.
Le semaine dernière, un Boeing 747-400F de la base Edwards en Californie équipé du système ABL (Airborne Laser) a réussi à engager et détruire une cible en vol. Il s’agissait de vérifier la possibilité de détruire un missile balistique à l’aide d’une arme à énergie dirigée.
Le laser principal est situé dans une tourelle sur le nez de l’avion et doit tirer dans les 3 à 5 secondes après le lancement du missile. Ce système ne peut cependant pas intercepter sa cible en phase terminale de descente, mais à distance du point de lancement de celui-ci. En cas de déploiement, cela signifie qu’un engagement futur d’un tel appareil ne se fera pas depuis le territoire américain, mais depuis l’Europe par exemple.
Ce système est susceptible d’intégrer le bouclier de défense américain d’ici 2013 pour détruire des missiles balistiques tactiques intercontinentaux à une distance de 600km.
Bien que ce projet soit pour l’instant sauvé financièrement par l’administration Obama, les coûts exorbitants d’un tel système et les difficultés d’engagements, face à des menaces que sont les vecteurs lanceurs mobiles, pèseront lourds à l’avenir dans le choix ou non d’un développement de ce système.
Initialement ce type de projet avait débuté dans les années 80 avec le prototype d’un laser moins puissant monté sur un KC-135A qui avait déjà permis de vérifier la faisabilité d’un tel engagement. Durant les années 90 les essais ont continué sur un B747-200 d’occasion racheté à Air India. Au début de 2002, le système a été monté à bord d’un B747-400F spécialement modifié par Boeing.
Mots clés: ABL, Airborne Laser, B747, Laser anti-missile
