Un Mirage 2000 sème la panique à Lille

Les Lillois sont habitués au "bang" des Mirages du BA103 mais pas avec une telle détonation.
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Par Edouard Maire
Publié le 4 février 2010

Le 2 février, un Mirage 2000 a provoqué la panique dans la population lilloise en franchissant le mur du son.

Panique dans le Nord le 2 février. La métropole lilloise et ses alentours ont été secoués mardi soir par une forte déflagration qui a été ressentie jusqu’en Belgique. Rapidement, des rumeurs plus ou moins sérieuses se sont propagées sur les réseaux sociaux , et les différents services de secours ont été submergés par les appels d’habitants inquiets.

Il s’agissait en fait du «bang» d’un Mirage 2000 de la base aérienne 103 de Cambrai qui passait le mur du son.

«Il était un peu plus de 22h30 quand j’ai entendu un bruit sourd et lointain. Difficile de savoir d’où ça venait» explique Romain, un étudiant qui habite à Templeuve, une petite commune au sud de Lille. «Je me suis connecté sur le site Facebook, qui relayait des informations incroyables : un avion qui se serait écrasé, un immeuble qui aurait explosé à Ronchin (sud de Lille)».

Benoit, qui habite justement à Ronchin, a lui aussi entendu une forte explosion : «En me connectant à Internet, j’ai vraiment cru qu’il se passait quelque chose de spécial. On y évoquait une usine qui aurait sauté, et même une explosion à la centrale nucléaire de Gravelines».

Le standard des pompiers a rapidement été submergé. En moins d’une heure, le centre des opérations du département a reçu plus d’une centaine d’appels d’habitants angoissés qui appelaient pour alerter, tout en cherchant à s’informer. Finalement, c’est une dépêche mise en ligne après minuit sur le site internet du quotidien La Voix du Nord qui a donné les premiers éléments d’informations.

Pour des raisons de nuisance sonore, les avions de chasse en exercice n’ont pas le droit de dépasser le mur du son en dehors de certaines zones. Joint mercredi, un des quatre pilotes de l’escadron de chasse Cambrésis qui volait mardi soir sur Mirage 2000 explique comment cela a pu se produire : «Le «bang» se fait entendre quand l’avion dépasse le mur du son, à mach 1,02 ou mach 1,03. Mais dans certaines conditions, en virage, ou en descente, cela peut se produire vers mach 1. Les conditions météo peuvent aussi jouer, et mardi soir, le vent soufflait très fort. Ça peut aussi arriver si on ne fait pas assez attention aux instruments de bord. De toute façon, dans l’avion, on ne se rend compte de rien. On a pris conscience de la panique uniquement en arrivant à la base».

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