Posté dans  Transport militaire

Les moyens français déployés à Haïti

18 janvier 2010   ·   2 Commentaires

Depuis le 17 janvier, la France a déclenché l’opération Séisme Haïti 2010 dans le cadre de l’aide d’urgence au profit des victimes.

Les priorités sont d’acheminer des moyens de secours pour rechercher les personnes portées disparues, de l’aide médicale, de sécuriser les secours, de rapatrier nos ressortissants et de préparer l’organisation de l’aide humanitaire. Des moyens militaires et civils affrétés sont mobilisés depuis le 13 janvier pour acheminer les moyens de secours, personnel et fret, à Haïti et rapatrier les ressortissants. Les actions sont en cours depuis le 17 janvier.

Chargement d'un Casa avec des bouteilles d'eau.

Les moyens aériens sont déployés selon les conditions d’accueil de l’aéroport de Port-au-Prince. Ils se composent de quatre rotations d’avion de transport tactique CASA et deux rotations d’Airbus A310, principalement pour acheminer du personnel de la sécurité civile et du SAMU, des gendarmes, du fret, des groupes électrogènes, des vivres et de l’eau. Sur les vols de Port-au-Prince vers Fort de France, ces avions seront disponibles pour procéder au retour de ressortissants.

Les militaires français sont néanmoins confrontés au leadership américain ce qui créé quelques incidents diplomatiques. Un avion français qui apportait à son bord un hôpital a notamment été refoulé vers la République dominicaine, même si l’affaire a été minimisée à Paris.

« Il y a un problème de coordination et de discernement », a réagi Alain Joyandet, le secrétaire d’État à la Coopération présent sur place. « Problème » reconnu par l’ambassadeur américain Kenneth ­Mertens, qui soulignait toutefois l’action positive des militaires américains qui ont été capables de remettre en état la tour de contrôle de l’aéroport en un temps record.

Au-delà de l’incident, la question des arbitrages apparaît centrale et délicate, confirmait dimanche dans une interview à CNN le directeur de l’agence USAID, Rajiv Shah. Vu le nombre limité d’infrastructures disponibles pour l’atterrissage des avions et le déploiement de l’aide, la difficulté est de trouver « le bon équilibre » entre l’envoi d’équipes de secours pour continuer à rechercher d’éventuels survivants et l’envoi d’eau, de vivres et matériel logistique.

Le statut mal défini des prérogatives des militaires américains déployés sur place pour assurer la sécurité, alors que la vio­lence et les pillages semblent gagner en ampleur, pourrait aussi poser problème.

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Commentaires postés ( 2)

  1. olivierm dit :

    il y a quelque chose qui m’échappe. Un certain nombre d’appareils militaires sont prévus pour atterrir dans des champs de betteraves (terrain sommaire). Dans le cadre de simulations avant les catastrophes, n’est-il possible d’avoir des protocoles pour mettre en oeuvre des équipes aéroportées pour aménager des terrains permettant de décongestionner partiellement l’aéroport principal ? et se rapprocher des zones touchées par plusieurs voies et non une seule ?

  2. Edouard Maire dit :

    Compte tenu des dégats considérables occasionnés sur l’île et de l’anarchie ambiante avec des milliers de blessés, il n’est sans doute pas facile d’atterrir n’importe où et de trouver un champ plat et dégagé sur quelques centaines de mètres. En outre, il faut pouvoir décharger le matériel et l’acheminer vers la population rapidement ce qui implique que la zone soit accessible par route. Concernant les hélicoptères, les américains larguent effectivement des vivres mais ce genre d’opération est délicate (risque de violence entre civils pour se partager la nourriture comme en Somalie dans les années 90).





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