L’A400M prend son envol à Séville
11 décembre 2009 · 1 Commentaire
L’avion de transport militaire a décollé aujourd’hui à 10h15 de Séville.
L’Airbus A400M a effectué son premier vol d’essai avec succès, le matin du vendredi 11 décembre 2009. A son bord, un équipage composé de deux pilotes, ainsi que de quatre ingénieurs. L’avion a décollé à 10h15, à partir d’une piste de l’aéroport de Séville (Espagne), basé à proximité de l’usine d’Airbus Military. C’est en effet la branche militaire d’Airbus, filiale du groupe européen EADS , qui s’est chargée du développement de l’avion.
Le vol inaugural s’est déroulé en présence de hautes autorités civiles et militaires issues des sept pays - majoritairement européens - à l’initiative de ce programme de nouvel avion de transport militaire : l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, le Luxembourg, le Royaume-Uni, ainsi que la Turquie.
L’A400M a atterri à 14h, en présence du roi d’Espagne, sa majesté Juan Carlos Ier, des ministres de la Défense français et espagnol, Hervé Morin et Carme Chacon, ainsi que de Louis Gallois, président d’EADS.
Juan Carlos Ier a ainsi présenté ses plus « vives félicitations à tous pour le magnifique résultat obtenu ».
A propos du surcoût de l’avion, Le ministre français de la Défense Hervé Morin a quant à lui jugé que « l’effort doit être partagé entre les Etats et les industriels ».
Le programme d’A400M, officiellement lancé en 2003, a été confié par les futurs acquéreurs à l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr.) Cette organisation réunit à l’heure actuelle six pays membres (l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni), avec pour objectif de développer la coopération européenne dans la conduite de programmes d’armement.
C’est cette organisation qui a été ainsi chargée de faire aboutir la concertation entre les partenaires, sur ce projet, puis de les représenter lors des négociations avec l’industrie, ainsi que d’assurer le suivi du programme de construction des avions.
A ce jour, 180 appareils ont donc été commandés par les pays fondateurs, à Airbus Military, pour un montant de 20 milliards d’euros ; quatre avions supplémentaires l’ont été par la Malaisie, en 2005.
Ces appareils viendront notamment remplacer les actuels avions de transport militaire de type Transall C160, en fin de vie opérationnelle. Ils permettront, plus généralement, de compenser le besoin des armées de l’air européennes en capacité de transport stratégique et de donner ainsi une nouvelle impulsion à l’Europe de la défense.
Rappelons en effet que, le 10 novembre 2008, les ministres de la Défense de l’Union européenne, réunis à Deauville , ont décidé de créer une Flotte européenne de transport aérien . Projet qui a été confié à l’Agence européenne de défense (AED), pour définir de possibles synergies entre les pays qui souhaitent s’y associer, par le biais d’unités multinationales, ou encore de structures communes, telles que des centres de formation.
Dans un premier temps, cette flotte aérienne regroupera 12 pays (l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, devant être rejoints par la Finlande, la Hongrie, la Pologne et la Suède.) Elle sera plus particulièrement composée d’une unité multinationale d’Airbus A400M, regroupant l’Allemagne, la Belgique, la France et le Luxembourg.
Par ailleurs, et au-delà de l’emploi du seul A400M, les bases d’un commandement européen du transport aérien ont été posées avec la signature du concept EATC (European Air Transport Command), par l’Allemagne, la Belgique, la France et les Pays-Bas, en mai 2009.
Source : Linda Verhaeghe, Armée de l’Air
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par info-aviation



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