100 ans d’aéronavale française
7 décembre 2009 · 0 Commentaire
L’aéronautique navale française sera centenaire en 2010.
Dès 1909, dans son ouvrage L’aviation militaire, Clément Ader pressentait l’importance d’intégrer une troisième dimension aux opérations navales. Un colloque autour des thématiques « L’aéronautique navale, facteur de puissance en mer au service de la Sécurité et de la Défense » et de « L’indispensable unité entre la Marine et son aéronautique navale » a été organisé en juin dernier. Retrouvez les deux parties du colloque sur le site du Centre de documentation de l’École militaire .
Petit retour historique: le premier conflit mondial voit l’essor de la patrouille maritime. Dans les années vingt, le concept d’aviation embarquée progresse rapidement avec le développement de grands navires capables de mettre en oeuvre et de récupérer plusieurs dizaines d’avions. Les attaques des ports militaires de Tarente en 1940 et de Pearl Harbour en 1941 en prouvèrent l’intérêt opérationnel. La deuxième guerre mondiale consacre le rôle premier de l’aviation navale de combat.
Depuis les années 60, c’est l’arrivée d’hélicoptères de combat qui multiplie les capacités militaires des bâtiments de guerre. La guerre d’Indochine, l’opération de Suez, la guerre Iran-Irak, les deux guerres du Golfe, le conflit en Ex-Yougoslavie, l’Afghanistan… Si les derniers conflits et opérations ont souligné la pertinence du concept de porte-avions, le besoin de disposer d’une aéronautique pleinement intégrée aux forces navales est régulièrement confirmé par la nécessité et les difficultés de concilier les spécificités de mise en oeuvre des aéronefs avec les particularités de l’environnement maritime.
L’aéronautique navale devient ainsi un multiplicateur de puissance dont l’action s’exerce sur tout l’éventail des missions civiles et militaires. Compte tenu, notamment de l’immensité des océans et grâce au régime de liberté qui y règne, l’apport de la troisième dimension est désormais indispensable pour agir en mer ou à partir de la mer.
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par Édouard Maire

