La commission Rocard-Juppé propose d’affecter 3 milliards au développement de nouvelles technologies vertes pour « l’industrie aéronautique et spatiale de demain » et les « véhicules du futur ».
À la croisée des contraintes environnementales et des enjeux de politique industrielle nationale, le transport terrestre ou aérien - deux secteurs de pointe en France mais très polluants - faisait figure de priorité désignée pour le grand emprunt. Restait à fixer l’enveloppe : ce sera 1 milliard d’euros pour la voiture verte, et 2 milliards pour l’aéronautique et l’espace. Charge à la future Agence pour les énergies renouvelables et à Oséo d’affecter l’argent qui doit servir à la mise au point de technologies de rupture, moins gourmandes en énergies fossile, et moins émettrices de gaz à effet de serre.
« Batteries, véhicules intelligents, matériaux, etc. », liste le rapport pour les voitures, camions, ou navires d’après-demain. Alors que les places commerciales restent à prendre sur ces créneaux dans le monde, les rapporteurs préconisent une démarche globale partant du stockage de l’énergie jusqu’à l’intégration des véhicules dans les villes, en passant par la conception des équipements.
Côté avion vert, les solutions se dessinent, mais elles demandent une prise de risque « comparable à celle du passage du moteur à hélice au moteur à réaction », plaidait récemment Jean-Paul Herteman, patron du Groupement de l’industrie française de l’aéronautique et de l’espace. Pour dessiner les futurs avions, hélicoptères, ou fusées, la commission préconise de verser les 2 milliards prévus dans un programme européen de démonstration, imposant un partenariat privé.
Source : Les Echos

