Le Mexique attire l’industrie aéronautique mondiale

L’industrie aéronautique du Mexique représente un des secteurs dotés des meilleures perspectives au niveau industriel, en dépit des dégâts que la crise internationale a causés dans l’économie du pays.
D’après une étude réalisée par AeroStrategy intitulée «La mondialisation aéronautique : l’étape suivante», le Mexique se situe à la première place avec près de 33 milliards de dollars pour la période 1990-2009. «Quel pays a accumulé le plus grand nombre d’investissements dans la manufacture? C’est le Mexique, une nation qui, il y a peu de temps encore, ne figurait pas sur la carte aéronautique», indique le document.

L’aéronautique occupe le quatrième rang de l’exportation industrielle du pays avec 3,4 milliards de dollars prévus cette année. Elle emploie 30.000 personnes au sein de 195 entreprises réparties dans 16 Etats. Prochainement, ce sont 17 nouvelles sociétés qui seront implantées dans le pays. En 2011, le premier avion fabriqué au Mexique volera.
Main-d’oeuvre hautement spécialisée, coûts faibles et proximité avec les marchés les plus importants du monde constituent les atouts du Mexique pour ce type d’investissement. A l’heure actuelle, le Mexique fabrique ou développe, entre autres, des turbines, des moteurs, des fuselages, des systèmes électrico-électroniques, des systèmes d’atterrissage, des hélices, de la dynamique aéronautique, des techniques d’essais non destructifs, du design d’équipement, des machines de précision, des systèmes d’audio et de vidéo, le contrôle de software, des avions, des fusées et des satellites.
Parmi les sociétés installées, on peut citer Bombardier et Snecma qui ont ouvert une usine dans le parc aéronautique de Queretaro au nord de Mexico. Mais aussi EADS, Eaton, Honeywell, Navair, Eurocopter, Volare, Cav, Kuo, Frisa, Safran México, Senior Aerospace, Monterrey MD et Grupo ITP. Il s’agit-là d’un marché en plein essor, le pays disposant de la deuxième flotte privée la plus importante au monde (après les Etats-Unis) avec 5.672 avions, soit un total supérieur à celui de l’Allemagne et de la France réunies.
