Charles Edelstenne : "Vendre un avion est un acte politique"
11 septembre 2009 · 0 Commentaire

Dans une interview accordée à France 5, le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, a expliqué pourquoi le transfert de technologie du Rafale au Brésil ne menace pas l’économie française.
« Un avion de combat ça dure 35 à 40 ans. Les brésiliens ont fait le choix de s’équiper du Rafale. Ils vont recevoir dans trois ou quatre ans les premiers exemplaires. Ce qui veut dire que dans les 40 prochaines années, ils auront satisfait leurs besoins. Il n’y a donc aucune raison qu’ils développent un concurrent du Rafale, car ils auront déjà satisfait les besoins de leurs armées. Or, vous ne développez pas un avion de combat uniquement pour le vendre à l’exportation. Le premier besoin c’est un besoin national. Le Brésil n’est donc pas dans l’esprit d’un concurrent. » a t-il déclaré à la chaîne de télévision.
Charles Edelstenne a également souligné le rôle déterminant du chef de l’Etat dans la vente au Brésil : « Vendre un avion de combat est un acte politique. Il faut donc plus que la performance et la compétitivité, il faut une bonne entente entre les dirigeants des deux pays. Depuis deux ans et demi, le changement de panorama des ventes du Rafale au plus haut niveau a totalement changé. »
Ce n’est pas la première fois que la France fait un transfert de technologie à l’occasion d’une vente de matériel de Défense. Israël avait bénéficié d’un apport de technologie française lors de l’achat de Mirage IIICJ dans les années 60. Ces derniers combattront avec succès contre les MiG-17 syriens en août 1963, et les MiG-21 arabes lors de la guerre des 6 jours en juin 1967.
En relation :
- Les licences américaines compromettraient la vente du Rafale au Brésil
- Le Brésil produira ses propres Rafale
- Le Brésil achèterait la technologie du Rafale
- Le Brésil va se prononcer sur l’achat du Rafale
- Le Brésil confirme sa préférence pour le Rafale
par info-aviation

