Le Brésil produira ses propres Rafale
Le président brésilien Lula a confirmé que son armée de l’air allait se doter de trente-six avions Rafale pour un montant d’environ 5 milliards d’euros.
Le président brésilien avait laissé poindre sa préférence pour l’offre française plutôt que celles des concurrents américains (Boeing F-18) et suédois (Saab Gripen). Mais Lula a choisi de précipiter son choix compte tenu de «l’étendue des transferts technologiques proposés. Ce qui est important, c’est d’avoir accès à la technologie pour qu’on puisse produire les avions au Brésil», a renchéri Lula.

Le premier avion devrait être livré en 2013. Selon un militaire français, «les six premiers appareils seront assemblés en France et les suivants au Brésil». Le temps pour les ingénieurs locaux de maîtriser la technologie française. Le Brésil pourra alors vendre des avions Rafale, construit chez lui, à d’autres pays d’Amérique latine. Du côté français, ce contrat représente 6 000 emplois sur quatre ans.
Une négociation exclusive va maintenant se poursuivre pour aboutir à l’achat définitif des Rafale. En contrepartie, la France s’est engagée à acheter dix avions de transport militaire brésiliens Hercule C-130 pour un montant de 500 millions d’euros.
En 2008, les Brésiliens ont commandé à la France 50 hélicoptères et quatre sous-marins militaires conventionnels, plus la construction de la coque de leur futur sous-marin nucléaire. Le tout pour un montant de 6,7 milliards d’euros, soit l’équivalent d’une année de contrats militaires. «Cela fait 11 milliards en deux voyages», se félicitait lundi l’Élysée.
Si l’affaire se conclut, cette annonce ouvre la voie à une première vente a l’exportation du Rafale. Un autre contrat est également en bonne voie avec les Emirats arabes unis pour 60 appareils.
