Airbus recommande les capteurs Goodrich
1 août 2009 · 0 Commentaire

La société Airbus a recommandé aux compagnies aériennes de remplacer les sondes Pitot fabriquées par Thalès par celles de la marque américaine Goodrich.
Jeudi 30 juillet, peu après 23 heures, Airbus a recommandé aux compagnies aériennes de remplacer une grande partie des capteurs de vitesse fabriqués par Thales sur quelque 200 A330 et A340 par des capteurs de l’américain Goodrich. Le fonctionnement défectueux des capteurs de vitesse - appelés communément sondes Pitot - semble depuis le début au centre de l’enquête sur l’accident du vol AF447 d’Air France qui s’est abîmé dans l’Atlantique le 1er juin entre Rio et Paris, entraînant la mort des 228 personnes à bord.
Dans le Telex Information Accident (AIT) envoyé aux compagnies, le constructeur aéronautique conseille de changer les sondes pour «qu’au moins deux capteurs sur les trois» dont sont équipés chaque appareil soient «fournis par Goodrich». Le délai dans lequel doit s’opérer le changement n’est pas précisé.
Les sondes Pitot avaient de nouveau mises en cause dans un crash en juin. La veille, Air France avait reconnu un nouvel incident : l’un de ses Airbus A320, qui reliait Rome à Paris, avait connu le 13 juillet un «dysfonctionnement de l’indication de vitesse très bref, six secondes» donnée par l’une des sondes Pitot de l’appareil. Le syndicat des pilotes de lignes (SNPL), majoritaire chez Air France avait alors demandé le remplacement des sondes Pitot de marque Thales par des sondes Goodrich sur l’ensemble de la compagnie.
Le débat entre Airbus et les compagnies aériennes sur les problèmes des sondes Pitot n’est pas nouveau. Il est bien antérieur au crash de l’AF 447. Le 15 juin dernier, la direction de la sécurité d’Air France avait réuni les cadres des opérations aériennes pour évoquer avec eux le problème.
En six mois, 7 incidents ont été enregistrés. À nouveau questionné par Air France, Airbus répond que «l’origine supposée de ces incidents est un givrage par formation de cristaux dans les sondes de mesure de vitesse ; le nouveau modèle n’a pas été conçu pour répondre au problème de givrage et donc ne devrait pas apporter d’amélioration significative à ce problème ».
Le 12 novembre 2008, Airbus corrige même ses notes techniques de septembre 2007 et retire toute mention d’une contribution de la sonde (Thalès P/N C16195-BA) à l’amélioration de la résistance au givrage. En clair, ce n’était pas utile de changer puisque les incidents peuvent continuer à se produire même avec ces nouvelles sondes.
Source : lefigaro.fr
par info-aviation

