Un accord pour sauver l’A400M
24 juillet 2009 · 0 Commentaire

Sept pays ayant commandé l’A400M ont signé le 24 juillet un accord visant à sauver le programme de l’avion de transport militaire, en retard de trois ans sur le calendrier initial.
L’A400M écope d’un sursis de six mois. Réunis au Castellet dans le Var, les ministres de sept pays de l’Otan menés par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont signé un accord de négociation globale définissant les modalités de la poursuite du programme. Le Ministre de la Défense Hervé Morin a souligné que ces négociations touchaient aussi bien aux spécificités de l’appareil, à l’échéancier, et aux conditions financières. Désormais, les sept pays doivent négocier jusqu’à la fin de l’année avec l’industriel EADS, maison-mère d’Airbus.

Les hélices de l’A400M.
Louis Gallois, le président du groupe européen d’aéronautique et de défense, s’est réjoui de la signature de cet accord. «Nous accueillons évidemment très positivement la décision qui a été prise par les pays clients de l’A400M: c’est une décision qui confirme le programme et l’intérêt du programme pour les clients». Cette décision « permet d’entamer des discussions détaillées dans un cadre bien défini » sur « des éléments techniques qui concernent le calendrier de livraison, les standards de l’avion » et la façon dont « le contrat peut évoluer », a-t-il ajouté.
L’A400M a un retard de plus de trois ans sur le calendrier initial, en raison de nombreux problèmes, notamment au niveau du logiciel de régulation numérique du moteur.
Destiné à remplacer les vieillissants C-130 Hercules et C-160 Transall, l’A400M a déjà été commandé à 192 exemplaires par neuf pays différents. Confiant, Gallois table toujours sur un premier vol « autour de la fin de l’année et nous n’avons pas d’information qui nous conduise à penser le contraire actuellement ». Les premières livraisons devraient avoir lieu trois ans après ce vol d’essai.
L’Airbus A400M est en concurrence directe avec l’Antonov AN-70 qui est vendu 40% moins cher et dispose d’hélices contrarotatives lui permettant de décoller sur des distances très courtes. Pour autant, l’A400M draîne derrière lui des milliers d’emplois et de sous-traitants ainsi que des nouvelles technologies qui profiteront à d’autres projets de l’avionneur.
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par Edouard Maire

