Les compagnies aériennes américaines créent la basic economy

Les compagnies aériennes américaines ont décidé d’ajouter une sous-classe économique dans ses cabines pour rivaliser avec les compagnies low-cost.
Les compagnies aériennes ont longtemps accru leur rentabilité en investissant massivement dans la classe affaires et la Première tout en dégradant l’expérience de vol de la classe économique pour réduire leurs coûts. Elles vont cette fois plus loin en subdivisant la classe économique.

On connaissait déjà la classe économique premium, qui correspond à l’espace standard de place pour les jambes. Voici maintenant la basic economy (littéralement « économique de base ») que l’on pourrait aussi surnommer « dernière classe ».
Delta a été la première grande compagnie aérienne à introduire la basic economy parmi ses cinq classes tarifaires. United et American vont s’y mettre plus tard dans l’année.
Qu’est ce que la basic economy ? Le site de Delta mentionne que « ce tarif est conçu pour les passagers qui cherchent avant tout un prix excellent et qui ne prévoient pas ou ne souhaitent pas : 1) changer votre billet ; 2) bénéficier d’un surclassement ; ni 3) sélectionner votre siège à l’avance.. » Il est donc impossible de surclasser son billet vers une classe économique standard par la suite.
Inciter le voyageur à payer plus ?
La basic economy est un moyen pour les compagnies aériennes de rivaliser avec les compagnies low-cost telles que Spirit et Frontier.

Mais certaines personnes soupçonnent une intention plus mesquine : Delta et ses rivaux feraient de la basic economy une classe si désagréable que les gens vont payer un supplément pour se « mettre à niveau » vers l’économique standard. En effet, lorsque vous faites une réservation pour la basic economy chez Delta, une fenêtre vous avertit de tous les inconvénients et vous oblige à cocher une case mentionnant « Je suis d’accord sur les restrictions » avant de valider la réservation.
La presse américaine a largement critiqué cette nouvelle classe . Time la qualifie de « pire que toutes les options de compagnie low-cost » et Forbes a averti que les passagers « vont bientot pleurer ».
