La Chine a confirmé avoir signé un accord pour vendre son système de missiles de défense aérienne FD-2000 à la Turquie pour déployer son propre bouclier intercepteur.
La nouvelle a été annoncée le 17 mars par un représentant de la China Precision Machinery Import and Export Corporation (CPMIEC) à l’occasion de l’exposition internationale maritime et aérospatiale de Langkawi en Malaisie (LIMA).
La Turquie recevra des systèmes sol-air de défense antimissile chinois FD-2000 dans la version HQ-9 destinée à l’exportation. Selon la télévision chinoise CCTV, le système FD-2000 en version HQ-9 surpasse pour ses performances des armes similaires telles que le Patriot américain, le S-400 russe et le Samp-T franco-italien.
Ankara a choisi le système chinois de la CPMIEC estimé à 4 milliards de dollars en 2013 pour des raisons technologiques et de rentabilité. Ce contrat permettra à la Turquie d’avoir pour la première fois son propre système de défense missile à longue portée.
Un choix politiquement incorrect
Il s’agit de la première livraison d’un système de défense antimissile chinois à un pays membre de l’OTAN ce qui a suscité un certain agacement au sein de l’alliance militaire atlantique.
Lorsque la Turquie a sélectionné le système chinois le 26 septembre 2013, le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen avait évoqué quelques jours plus tard qu’il pensait que ce pays aurait plutôt opté pour un système compatible avec celui des autres alliés.
Les États-Unis ont également exprimé de sérieuses préoccupations envers la Turquie, affirmant que le système de défense antimissile chinois ne fonctionnerait pas avec les systèmes de l’OTAN.
De son côté, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine, Hua Chunying, a exprimé le souhait que les parties concernées verront là un échange commercial normal entre la Chine et la Turquie, et de ne pas politiser la concurrence commerciale.
« Le gouvernement chinois a toujours exprimé une attitude prudente et responsable à l’égard de la coopération commerciale militaire avec les pays étrangers », a-t-elle rappelé.
Caractéristiques du système HQ-9
Le système HQ-9 est inspiré du système antiaérien russe S-300. Il déploie un missile de 6,8 mètres de long et d’une masse de 1300 kg qui emporte une charge explosive de 180 kg, et est capable d’atteindre une vitesse maximale de Mach 4,2.
Le HQ-9 peut atteindre des cibles volant à une altitude comprise entre 3 et 20 km avec une portée minimum de 12 km et maximum de 100 km. Le système est piloté depuis un poste de commandement TWS-312, un radar HT-233 et des véhicules lanceurs transportant chacun quatre missiles.
Le radar de recherche et d’acquisition du système HQ-9 est le CPMIEC HT-233. Ce radar tridimensionnel à balayage électronique serait une copie du radar russe 30N6E1 Tomb Stone.







Je ne vois pas, au vu de ses performances, comment il surpasse le S-400.
Il dépasse à peine le S-300 (et encore, dans sa version export), et il est loin du dernier Antey 2500…
Mieux vaut faire attention avant d’utiliser un comparatif et encore plus un superlatif.