Le président américain Barack Obama a annoncé le 7 août qu’il avait autorisé des « frappes aériennes ciblées » pour empêcher le groupe militant de l’Etat islamique d’avancer sur la capitale kurde irakienne d’Arbil et pour protéger les populations Yazidi encerclées par les extrémistes sur le Mont Sinjar (source : US Department of Defense).
« Ces derniers jours, les terroristes ont continué à se déplacer à travers l’Irak et ont approché la ville d’Arbil, où les diplomates et les civils américains travaillent au consulat et ainsi que des militaires américains qui conseillent les forces irakiennes », a déclaré le président Obama. « Pour stopper l’avance sur Arbil, j’ai demandé à nos militaires de lancer des frappes ciblées contre les convois terroristes qui se déplaçent vers la ville. »
Le porte-parole du Département de la défense, l’amiral John Kirby, a confirmé le 8 août que deux avions F/A-18 Hornet avait largué des bombes de 500 livres à guidage laser sur l’artillerie des combattants islamistes utilisée pour bombarder les forces kurdes d’Arbil dans la matinée.
Mr Obama a déclaré qu’il avait aussi « autorisé des frappes aériennes ciblées, si nécessaire, pour aider les forces en Irak qui se battent pour repousser le siège du Mont Sinjar et pour protéger les civils pris au piège ». La plupart des gens qui ont fui vers la montagne appartiennent à la minorité Yazidi en Irak que les extrémistes sunnites considèrent comme hérétique.
« Lorsque nous avons la capacité d’éviter un massacre, alors je crois que les États-Unis d’Amérique ne peuvent pas fermer les yeux. Nous pouvons agir, avec soin et de façon responsable, pour prévenir un acte potentiel de génocide. C’est ce que nous faisons sur cette montagne », a déclaré le président américain.
Mr Obama a souligné que : « Les troupes américaines ne feront pas un retour en Irak car il n’y a pas de solution militaire à la crise en Irak. La seule solution durable est la réconciliation entre les communautés irakiennes et des forces de sécurité irakiennes fortes. ».
Les bases aériennes de l’US Air Force les plus proches pour assurer les frappes sont Incirlik en Turquie et Ali al-Salam au Koweït, qui sont respectivement 775 km et à 830 km de Arbil. Les États-Unis, ont déjà utilisé des véhicules aériens sans pilote (UAV) de l’aéroport international de Bagdad. Un groupe d’opposition sunnite a publié une vidéo montrant un drone survolant la province d’Al-Anbar en Irak en juillet. Le drone était un MQ-9 Predator portant un missile sous chaque aile.
Le département américain de la Défense a publié une fiche d’information le 7 août mentionnant une opération humanitaire sur plusieurs bases aériennes. Deux F/A-18 Hornet ont escorté un Boeing C-17 Globemaster III et deux avions de transport C-130 Hercules de Lockheed Martin ont affrété de l’eau et des rations.
Le Pentagone a ajouté que les Etats-Unis ont également « fournit une aide d’urgence au gouvernement irakien et aux forces kurdes pour qu’ils puissent mener plus efficacement la lutte contre [l’État islamique] ».
Des photographies publiées sur Twitter avant le 7 août montraient un avion de transport stratégique C-17 déchargeant un hélicoptère Bell IA-497 irakien, à l’aéroport international d’Erbil. Une autre photo montrait un homme en robe kurde aidant à décharger deux hélicoptères Mi-17, qui sont normalement stationnés à Al-Taji, au nord de Bagdad.
Les photos semblent confirmer que l’armée irakienne détourne du matériel pour soutenir les forces kurdes, connus sous le nom des peshmergas, sachant que les Kurdes ont profité de l’offensive de l’Etat islamique en juin pour s’emparer de territoires à l’extérieur des limites approuvées par le gouvernement régional du Kurdistan.





