Le 25 juillet, Ariane 5 a réussi son 56ème lancement transportant le satellite de télécommunications commerciales Alphasat pour l’opérateur Inmarsat.
Ariane 5 vient d’être lancée avec succès depuis Kourou en Guyane française pour la 56ème fois consécutive. Le lanceur européen est construit sous maîtrise d’œuvre Astrium, qui était également maître d’œuvre d’Alphasat, le satellite de télécommunications commerciales.
Pour ce 214ème vol, Ariane a transporté 9674 kg de charge en orbite de transfert géostationnaire dont 8710 kg pour les deux satellites. Le reste correspondant au SYLDA, le système de lancement double d’Astrium et aux structures adaptatrices pour les satellites.
Le satellite Alphasat compte plus de 200 faisceaux étroits et possède des capacités de formation numérique de faisceaux. Mais il est également le premier satellite à utiliser la capacité élevée de la nouvelle plate-forme satellitaire européenne Alphabus. Enfin, il est équipé de quatre charges utiles hébergées de démonstration technologique pour le compte de l’ESA.
Alphasat comporte aussi quatre nouveaux propulseurs plasmiques PPS®1350-G fabriqués par Snecma. Leur mise en route s’est effectuée par étapes successives du 9 au 10 août 2013. D’une puissance unitaire de 1,5kW et délivrant une poussée de 9 grammes, les propulseurs plasmiques PPS®1350-G seront utilisés pour assurer le maintien en position Nord-Sud du satellite sur son orbite géostationnaire pendant sa durée de vie prévue d’environ 15 ans.
Les nouvelles technologies permettront à Alphasat de faciliter les communications à travers l’Europe, l’Asie, l’Afrique et le Moyen-Orient, et d’offrir un surcroît de capacité pour traiter plus de 750 canaux en bande L avec une qualité supérieure, en particulier au profit des usagers de téléphones satellite. Grâce à une utilisation plus efficace du spectre, le satellite desservira des régions dépourvues d’infrastructures terrestres, en particulier en situation de crise et d’urgence humanitaire.
Vente de satellites aux Émirats arabes unis
Le 22 juillet, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a signé un important contrat portant sur la fourniture de deux satellites d’observation de la terre, lors d’une cérémonie présidée par Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane, prince héritier et ministre de la Défense de l’émirat à Abu Dhabi. Ce contrat de 800 millions d’euros, baptisé Falcon Eye, porte sur la livraison d’une nouvelle version du satellite Pléiades, un engin aux performances excellentes, offrant des images d’une résolution de 50 cm selon cinq modes d’acquisition différents : visée, mosaïque, tri-stéréo, corridor et persistent surveillance.Chacun de ces deux satellites, qui fonctionnent en constellation, pourra observer chaque jour une surface équivalente à deux fois la France.
Le contrat bénéficiera pour l’essentiel aux deux industriels concernés : Astrium, qui fournit la plate-forme Astrobus des satellites Pléiades, également utilisée par les satellites Spot 6 et Spot 7. La filiale d’EADS assure la conception générale du système, son intégration et ses tests. Le second industriel français du secteur, Thales Alenia Space filiale de Thales (67 %) et Finmeccanica (33 %) fournit l’instrumentation très haute résolution, qui compose 95 % de la charge utile de ces satellites.
Contrat entre Astrium et l’agence spatiale de Corée du sud
Enfin, le 24 juillet, Astrium a signé un contrat avec le Korean Aerospace Research Institute (KARI), l’agence spatiale sud-coréenne pour réaliser conjointement l’instrument d’imagerie océanographique GOCI-II (Geostationary Ocean Color Imager). Ce système servira pour la future mission coréenne en orbite géostationnaire GEO Kompsat 2B, prévue au lancement en 2019.
L’instrument GOCI-II, dédié à l’observation de la couleur des mers, fournira de nombreux services liés à la pêche, l’écologie ou la météorologie. Il pourra par exemple déterminer la teneur de l’eau en chlorophylle, différencier les espèces de plancton, repérer les proliférations d’algues ou prévoir les ressources halieutiques disponibles.






