La Russie produit ses propres drones israéliens
2 mars 2013 · 0 Commentaire
La Russie n’a plus l’intention d’acheter des drones à Israël, elle a lancé sa propre production de ces appareils, a annoncé le 1er mars Alexandre Fomine, directeur du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique (FSVTS).
« Nous avons lancé la production nationale de drones, nous avons beaucoup de sociétés qui travaillent sur ce problème. Oui, nous en avons acheté dans le passé, mais c’était nécessaire pour commencer, à présent, nous pouvons nous débrouiller tout seuls », a indiqué M.Fomine.
En 2010, Anatoli Serdioukov, qui occupait à l’époque le poste de ministre russe de la Défense, a annoncé que la Russie avait acheté un lot de drones israéliens.
Test du drone « Forpost » (IAI Searcher Mk II) à la base Salk dans l’Oural le 25/12/2012.
En 2012, la Russie a lancé l’assemblage de drones israéliens Searcher MkII (photo ci-dessus), baptisé Forpost (Avant-poste) en Russie, et Bird Eye 400, baptisé Zastava (Poste) à Ekaterinbourg, dans l’Oural. Cette production résulte d’un contrat signé par le groupe russe Oboronprom (industries d’armements) et Israel Airspace Industry (IAI) en 2010. Selon cet accord, la partie israélienne a fournit la documentation de l’équipement et le processus technique d’assemblage, des stands de contrôle et de vérification et la formation des personnels (source: vpk.name).
Combler la fuite des cerveaux vers Israêl
« Pendant les années 1960, l’URSS est devenu le premier pays à inventer un appareil sans pilote sur la base d’un avion Tupolev Tu-154″, a rappelé M.Fomine. La navette spatiale soviétique Bourane, créée pendant les années 1980, a aussi été automatique. Mais le monde change et c’est Israël qui est devenu un exportateur important d’armes grâce à la « fuite des cerveaux » de l’ex-URSS, selon lui. « La plupart des idées et cerveaux sont arrivés en Israël de notre pays », a noté M.Fomine.
Les premiers tests de drones ont été effectués à la base aérienne Salk près de Yekaterinburg dans l’Oural en décembre 2012. Malgré les conditions météorologiques extrêmes (-30˚C), et des vols à deux mille mètres d’altitude où la température atteint -50˚ C, le système d’exploitation du drone a bien fonctionné.
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par Daniel Favre
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