La DSCA américaine a demandé au Congrès l’autorisation de vendre 4 drones RQ-4 Block 30 Global Hawk à la Corée du Sud. Cette version sera dotée d’un capteur EISS (Enhanced Integrated Sensor Suite) mais la note est salée.
En 2015, la Corée du Sud a prévu d’assurer elle-même la collecte de renseignements sur son théâtre d’opération qui est jusqu’à présent pris en charge par l’armée américaine. Mais il y a peu de chance que les drones Global Hawk soient livrés avant 2016, du moins en cas d’achat…
Le Global Hawk Block 30 qui intéresse Séoul est doté du système Enhanced Integrated Sensor Suite (EISS) conçu par Raytheon. Il intègre un radar à synthèse d’ouverture (RSO) optimisé pour les cibles terrestres mobiles (SAR/GMTI) avec une tourelle infrarouge et un système d’exploitation photographique intelligent.
L’acquisition devra également comprendre les éléments de contrôle de la mission, les éléments de récupération, le matériel d’essai, l’appui au sol, le soutien opérationnel d’essais en vol, le matériel de communication, les pièces de rechange, et la formation du personnel. Le maître d’œuvre sera Northrop Grumman qui fabrique le Global Hawk.
Pour cette vente, les Américains demandent 1,2 milliards de dollars à Séoul alors qu’ils avaient annoncé une facture de 800 millions de dollars en octobre 2012. Les États-Unis prévoient en effet d’abandonner le Global Hawk de leur flotte aérienne, et cette montée soudaine du devis doit couvrir l’augmentation des coûts de réaménagement de la ligne de production spécialement pour la Corée, mais aussi les améliorations technologiques et les coûts de développement supplémentaires.
Pourtant rien n’est décidé. La Corée du Sud ne s’est pas prononcé sur l’achat, même si dans le domaine des drones, le Global Hawk offre de plus grandes capacités que n’importe quelle autre plateforme.
« La Corée du Sud n’est pas nécessairement engagée à acheter les drones américains Global Hawk », a déclaré un porte-parole de Séoul le 2 janvier, après que le Pentagone ait demandé l’autorisation du Congrès pour une telle vente.
L’agence sud-coréenne DAPA (Defense Acquisition Program Administration) a déclaré qu’elle déciderait au début de l’année 2013 s’il convient d’acheter un drone HALE (High Altitude, Longue Endurance) à Northrop Grumman qui a présenté une étiquette de prix plus élevé que prévu, à 1,2 milliards de dollars pour seulement quatre unités.
D’après l’agence coréenne Yonhap, un responsable du gouvernement coréen a confié que Séoul pourrait envisager d’autres options comme le Phantom Eye de Boeing. Autrement dit du matériel américain.
« Les négociations devront commencer en dessous de 800 milliards de wons (745 millions de dollars) au total, comme cela a été suggéré par la partie américaine en octobre dernier, » a ajouté le responsable.
Séoul avait déjà demandé à Washington de lui vendre le Global Hawk en 2005, et en 2009, en vain, en raison de problèmes budgétaires. Mais après que la Corée du Nord ait coulé la corvette Cheonan en 2010, le gouvernement sud-coréen a affecté 40,4 millions de dollars au budget 2011 pour entamer des négociations sur l’achat de drones.
Le Global Hawk utilise des radars sophistiqués et d’autres capteurs pour surveiller son environnement (terre, mer et air) sur une superficie d’environ 100 000 km². La résolution de l’image est décrite avec une précision inférieur à 1 mètre.





