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Premier catapultage du drone X-47


Le X-47B prépare son décollage à la base de Patuxent River le 29/11/2012 (video: U.S. Navy)

2 décembre 2012   ·   1 Commentaire

Le démonstrateur de drone de combat X-47B a réussi son premier catapultage terrestre le 29 novembre à la base de Patuxent River (source : US Navy).

Pour la première fois, un drone de combat a décollé avec une catapulte à vapeur*.

« L’objectif du programme N-UCAS (Navy-Unmanned Combat Air System) est de démontrer l’intégration d’un aéronef sans pilote sur un porte-avions et de réduire les risques techniques associés au développement potentiel de futurs systèmes sans pilote. » a déclaré le contre-amiral Mat Winter, le directeur de programme pour l’aviation sans pilote de combat.

Le X-47B hissé sur le pont de l'USS Harry Truman.

« Le lancement du X-47B au sol avec une catapulte à vapeur auquel nous avons assisté aujourd’hui laissera une trace dans l’histoire », a déclaré le vice-amiral David Dunaway. « Nous travaillons à l’intégration future des avions sans pilote sur un porte-avions, ce que nous n’avions pas envisagé il ya 60 ans lorsque la catapulte à vapeur a été mise au point. »

Depuis la naissance de l’aéronavale, les ingénieurs se sont appuyés sur des pilotes d’essai expérimentés pour évaluer les qualités de vol structurelles des avions. Aujourd’hui, le test effectué par l’équipe de la Navy-UCAS reposait uniquement sur les données d’un avion X-47B pré-programmé pour recueillir les données.

Après ce catapultage au sol, le X-47B effectuera encore quelques essais puis sera de nouveau transporté sur le porte-avions USS Harry Truman dans quelques semaines pour ses premiers essais en mer.

En juillet 2011, un premier appontage avait été réalisé avec le même système de drone mais intégré à un F/A-18 sans pilote sur le porte-avions Eisenhower. L’objectif de l’US Navy est d’utiliser le démonstrateur X-47B pour rendre les avions sans pilote opérationnels en 2013.

* Dans les catapultes à vapeur, un tube est installé sous le pont d’envol du porte-avions. Dans ce tube se trouve une pièce métallique mobile dont une partie, le sabot, dépasse au-dessus du pont d’un rail qui suit toute la longueur du tube. L’avion à catapulter est accroché par un câble appelé élingue à ce sabot puis on injecte de la vapeur à haute pression dans le tube ce qui propulse la pièce métallique en avant et entraîne l’avion grâce au câble de liaison. En fin de course, la pièce métallique est stoppée par un frein hydraulique tandis que l’avion continue sur sa lancée et décolle. Le câble se décroche automatiquement et tombe à la mer sauf sur les porte-avions équipés d’un système de récupération.

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Commentaires postés ( 1)

  1. gouzou30 dit :

    Hormis le SEM chez nous, plus aucun avion moderne n’est plus lancé au moyen d’une élingue. Aujourd’hui le sabot de la catapulte est directement relié au train avant de l’avion à lancer ;-). Quant à l’élingue en elle même, si nous Français continuons à les laisser « decorer » les fonds marins, les Brésiliens ont dotés le Sao Paulo d’un système de récupération pour leurs A-4. Pas de petite économie…





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