6 salariés d’Eurocopter périssent dans un crash

Le 25 juillet, un hélicoptère Cougar s’est écrasé dans les gorges du Verdon (Alpes-de-Haute-Provence), entraînant la mort de six personnes.
Les victimes sont des salariés d’Eurocopter, pilotes ou ingénieurs d’essai, qui effectuaient un vol de contrôle à bord d’un appareil que le groupe industriel s’apprêtait à livrer à l’armée albanaise. Il s’agissait d’un Cougar AS 532 AL. L’appareil neuf sortait de l’usine de Marignanne.
L’accident s’est produit sur la commune de La-Palud-sur-Verdon. L’appareil s’est écrasé dans les gorges de la rivière Verdon, dont le canyon vertigineux fait une saignée entre les communes de Moustiers Sainte-Marie et Castellane. Des équipes de grimpeurs ont été dépêchées sur place parmi les secours, mais ces derniers ont eu beaucoup de mal à accéder à la zone du sinistre.

Selon certains témoins l’hélicoptère volait très bas, entre deux falaises, lorsqu’il a accroché un câble EDF. Il se serait alors retourné à plusieurs reprises avant d’exploser. Le propriétaire d’un hôtel-restaurant a confié que l’engin « faisait un bruit bizarre ».
« Avant de livrer un appareil, on effectue plusieurs vols de contrôle pour tester les différentes options commandées par le client », a expliqué le porte-parole d’Eurocopter avant de préciser qu’un tel accident ne s’était encore jamais vu « de mémoire de salarié ».
Aucune piste n’est privilégiée pour expliquer les causes du drame. Eurocopter va scruter les paramètres de vol pour tenter de comprendre ce qui s’est produit. Les agents du Bureau enquête et accident défense (BEAD) se sont rendus sur place pour tenter de déterminer les circonstances exactes de l’accident.
Une cellule de crise avec « un médecin d’Eurocopter et des psychologues » a été mise en place à Marignane (Bouches-du-Rhône) et recevaient le jour-même les familles des six victimes, selon le DRH du groupe Michel Farssac.
« Je connaissais très bien trois d’entre elles (…) le pilote et les deux ingénieurs navigants », a déclaré dans la soirée à l’AFP le directeur sécurité développement du constructeur, Gilles Bruniaux, qui avait déjà volé « avec le pilote » pour des vols d’essais.
Les victimes, « un pilote, deux ingénieurs et trois techniciens de vol », étaient tous « des professionnels aguerris », a souligné M. Bruniaux.
« On va demander à faire partie de la commission d’enquête », a-t-il ajouté.

