
Si les pays du Golf persique restent des clients de choix pour le marché des armes, les cinq plus gros importateurs d’armes au niveau mondial se trouvent désormais en Asie, indique le rapport de l’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm (SIPRI) publié le 20 mars.
L’Inde est en tête du classement avec 10% des importations militaires mondiales réalisées au cours des cinq dernières années. Viennent ensuite la Corée du Sud (6%), le Pakistan (5%) et la Chine (5%). Singapour est classé cinquième sur la liste, avec 4% des importations mondiales.
Au cours de la période 2007-2011 , les volumes de ventes d’armes dans le monde ont augmenté de 24% par rapport à la période 2002-2006, et c’est en Asie que la hausse a été la plus nette (de 44%). La Chine, qui est la première puissance militaire asiatique, a doublé ses exportations d’armes sur cette période. Elle est désormais le sixième fournisseur mondial d’armements. Environ deux tiers de ses ventes d’armes sont à destination du Pakistan.
Avec un budget militaire officiellement en hausse de 11% cette année (100 milliards de dollars par an), la Chine achète moins d’armes à l’étranger car elle est de plus en plus capable de produire ses propres armements. Bien que pénalisée, depuis 1989 (répression de Tian’anmen) , par un embargo partiel sur les ventes d’armes, la Chine était jusqu’à récemment le principal récipiendaire d’armes. Mais elle a reçu, sur la période allant de 2007 à 2011, 5% des armes transférées dans le monde, soit deux fois moins que l’Inde, encore très largement dépendante des productions étrangères notamment russes.
Du côté des pays vendeurs, les États-Unis (30%), la Russie (24%), l’Allemagne (9%), la France (8%) et la Grande-Bretagne (4%) restent les principaux pays exportateurs d’armes, d’après les chercheurs du SIPRI.
Selon l’Institut, le « printemps arabe » a exercé un impact limité sur les importations d’armes dans le monde. Les États-Unis restent le principal fournisseur d’armements en Tunisie et en Égypte, où les révoltes populaires ont abouti à un changement de régime. L’intervention en Libye a également été une vitrine pour vendre les avions de combat européens où le Rafale s’est illustré.
En outre, les livraisons d’armes russes à Damas effectuées dans la période de 2007 à 2011 ont représenté 72% de l’ensemble des importations syriennes, indiquent les experts suédois. Au total, les transferts d’armements ont augmenté de 24% lors des cinq dernières années par rapport à la période 2002-2006.
Lire le rapport du SIPRI (en anglais)




