La France reprend la rénovation des Mirage F1 libyens

Le 28 février, le ministre de la défense Gérard Longuet s’est rendu en Libye pour signer des accords de coopération militaire. Ils incluent la rénovation des Mirage F1 libyens et la formation des équipages.
« La coopération entre la Libye et la France est un projet de très longue durée », a déclaré le ministre français après la signature d’une « lettre d’intention de coopération bilatérale » avec son homologue libyen, Oussama Al Juweilli.
La France assurera la remise en état des Mirage F1 de l’armée libyenne, qui possédait une douzaine de ces appareils avant le conflit de 2011, et qui se résume désormais à… 2 avions.

Ce contrat de « remise en état » reprend en fait un précédent accord signé fin 2006 avec la Libye pour rénover douze de ses avions. Il avait été confirmé fin 2007 lors de la visite du colonel Kadhafi à Paris et portait sur un montant d’un peu plus de 100 millions d’euros. L’objectif était de permettre à douze Mirage F1 de reprendre l’air, sur les 32 qui avaient été livrés par la France dans les années 70.
En 2010, seuls quatre avions ont été remis en état de vol sur les douze prévus, dont deux sont toujours à Tripoli et deux autres à Malte suite à la défection de deux pilotes libyens le 21 février 2011.
Ce contrat est aussi un bénéfice direct du rôle de leadership de la France dans le conflit visant à évincer le régime de Kadhafi. En travaillant avec le Conseil national de transition pour l’aider à définir ses besoins militaires, la France oriente le contenu de ses futures acquisitions. Mais il faut s’attendre à un retour en force de l’Italie et de la Russie qui étaient les fournisseurs d’armes historiques de la Libye.
Durant le régime de Kadhafi, le matériel militaire libyen était en effet majoritairement de fabrication russe comme des Su-22M et des Mig-23, ainsi que des hélicoptères de combat Mi.
La disparition de l’Union soviétique, la chute des prix du pétrole dans les années 1990, et le statut de paria de la Libye ont contribué à étouffer sa modernisation militaire. Mais la Libye a pris une nouvelle orientation politique dans les années 2000, et la hausse des prix du pétrole, ont commencé à changer la donne.
En 2007, la France et la Libye ont signé un protocole d’entente couvrant des transactions d’une valeur allant jusqu’à 4,5 milliards d’euros, comprenant la première vente étrangère de l’avion de combat Rafale (14 à 16). Ces négociations n’avaient jamais abouties.

Des nouvelles ?