
Le salon MIDEST dédié à la sous-traitance industrielle a ouvert sa 41ème édition à Paris Nord Villepinte du 15 au 18 novembre. En pleine crise économique, la fréquentation reste stable mais le secteur fait gris mine.
Si le MIDEST n’est pas directement lié au secteur aéronautique il est un bon baromètre de la santé du secteur puisque les avionneurs européens travaillent en grande partie avec des sous-traitants, notamment en métallurgie.
Le premier constat est la baisse des exposants d’Asie qui est pourtant la région la plus prometteuse et la plus dynamique du commerce aéronautique. La Chine, qui occupait à elle seule un pavillon, alignait ses mini-stands principalement dans la fabrication de pièces de métal.
« Pour l’instant nous fournissons des pièces en métal pour l’avion de transport régional chinois ARj21, et nous sommes en négociation avec Airbus et Boeing pour travailler en sous-traitance », déclare Juan Ma de APP Europe (Aerospace Precision Products), une filiale du groupe AVIC qui détient un bureau en Allemagne. Chez QISCN on travaille déjà pour Airbus dans certains composants mais la sous-traitance reste timide.
Du côté de l’industrie française, tout dépend des exportations. La société Heraud, filiale du groupe Métalia, est spécialisée dans la conception et la réalisation de matériels de servitude aéronautique. Heraud fabrique des diabolos de roulage pour hélicoptère, des essieux de roulage pour conteneur militaire et le treuil de hissage pour la pose et la dépose du réacteur M88 du Rafale.
« Notre activité dépend directement des ventes de Rafale à l’étranger. Aussi, nous espérons que les négociations de Dassault avec les Emirats Arabes Unis et le Brésil vont aboutir », confie Guillaume Rabourdin, directeur général de Métalia. Heraud suit toutefois l’évolution du secteur en travaillant également avec Dassault sur le treuil du futur drone nEUron.




